La contestation de la démocratie représentative .
Les dictatures du « socialisme réel » se sont effondrées et à leur suite les mouvements sociaux-démocrates. Seule la loi de l’argent régente le monde, l’exploite et le détruit.
La mort de la sociale démocratie
La sociale démocratie, qui entendait donner à l’économie de marché capitaliste un visage humain, est fondée depuis la fin de la deuxième guerre sur un État providence fort, l’ instauration du plein emploi, et une juste répartition des revenus.
Aujourd’hui , elle accepte l’affaiblissement de cet état providence et renonce au plein emploi.
Cette option sociale démocrate , a disparu et la classe moyenne qui était son terreau s’appauvrit.
Elle laisse la place à ce que nous appellerons désormais le social-libéralisme.
Que se soit le PS ou les verts, la « gauche » est désormais libérale et ne remet pas en cause l’économie de marché (capitaliste ou socialiste) avec son corolaire: la croissance économique comme mesure du « progrès ». Au besoin de démocratie réelle elle répond démocratie participative, c’est vraiment gentil de se dire que le peuple devrait « participer » à la démocratie, mais c’est aussi un syllogisme. Dans une démocratie le peuple ne « participe » pas pour le cautionner au pouvoir d’une « élite », le peuple exerce le pouvoir, politique mais aussi économique.
L’agonie du système représentatif
Le système de représentation montre ces limites :
le président actuel, élu avec moins de 41% de la population en droit de voter (le corps électoral) est totalement discrédité par la vague d’ abstention.
Ce système montre chaque jour la corruption, les conflits d’intérêts, le cynisme (realpolitik), la professionnalisation des représentants, la personnification du pouvoir, le mensonge et le mépris pour le peuple traité comme un enfant mineur et incapable de se diriger lui-même, de faire lui-même les choix vitaux pour sa survie. (l’exemple du nucléaire est éclairant).
Les crises que nous subissons sont dues à un manque de démocratie.
Quelle démocratie réelle accepterait que ces membres meurent de froid devant un logement vide.
Quelle démocratie réelle accepterait de laisser aux banquiers le pouvoir de créer l’argent.
quelle démocratie réelle accepterait l’installation de centrales nucléaires, la vente de nourriture empoisonnée, la destruction des écosystèmes et de la biodiversité…
Ces crises multifactorielles ne sont pas des crises pour tout le monde. Elles sont les conséquences de la confiscation du pouvoir par quelques uns pour leur plus grand profit.
La population aspire à la démocratie réelle.
Avec 20% de participation au vote, moins de dix millions d’électeurs, les responsables politiques pensent-ils toujours être légitimes?
Ou remettraient-ils en cause le peuple lui-même ?
Sire le peuple ne vote plus ! Changez le peuple !
Le peuple ne demande pas la parole il réclame le pouvoir:
- Par l’usage de référendums d’initiative populaire
- Par la création d’une assemblée constituante composée de citoyens tirés au sort
- Par l’usage du mandat impératif (et donc l’abrogation de l’art. 27 de la constitution)
- Par la révocabilité de ses représentants
- Par l’Interdiction de deux mandats consécutifs
- Par la création d’assemblées populaires dotées du pouvoir législatif
L’abstention : le meilleur choix
Non les abstentionnistes ne sont pas dépolitisés bien au contraire, ils refusent de participer à ce jeu de dupe électoral, et exigent que les vrais chiffres de l’abstention soient pris en compte.
Face au désengagement de l’État, nombreux sont ceux qui ont choisi d’agir au lieu d’élire. Les services publics disparaissent et sont pris en main par les gens eux-mêmes.
En France on crée 190 associations par jour et il en existe aujourd’hui plus d’un million…
Alors la population n’est pas prête pour la démocratie ou ce sont nos dirigeants qui s’accrochent aux privilèges que leur confère ce système oligarchique ?
Il est certain qu’aucun ne remettra en cause sa « représentativité » mais nous , nous continuerons à le faire en nous libérant de cette tutelle qui ne fait que nous asservir aux intérêts particuliers, à nous mener à l’abattoir et à détruire notre environnement…