- La Méthode templière
(courtoisie d’Armand ELL)
Recette synthétisée par Armand Ell en 1972 à partir de la traduction du bas-latin en français par l’historien français Laurent Dailliez du manuscrit templier du 12e siècle .
Il s’agit ici du compost no 1: « Fertilitate ac necessitate » (le plus intéressant des huit dont DAILLIEZ a retrouvé la description).
Armand Ell explique la fabrication alchimique de L’Or Organique, « Humus Vivant », déjà employé par les agriculteurs de l’Ordre du Temple, dès l’an 1 160, à Tomar, sous l’impulsion du Grand Maître Gualdim Pais.
Cette méthode était également utilisée dans les abbayes cisterciennes au Moyen-Age.
- Il faut couper uniquement de matière végétale VIVANTE avec les feuilles et les rameaux en sève, du printemps à l’automne, et cela sans tri ni dosage!!! (Broussailles, arbustes, herbacées en voie de lignification, taille de haies, de rosiers, ronces, résineux,…)
- A) préparation manuelle: ne jamais dépasser 8 mm. d’épaisseur, la longueur des branches n’ayant pas d’importance. B) préparation mécanique: on peut utiliser tous les diamètres acceptés par le broyeur à condition que le broyât soit réduit également 8 mm. d’épaisseur (inutile d’affiner sous nos climats).
- Trempage à cœur de la matière vivante fraîchement coupée, et cela uniquement dans de l’eau pendant environ 24 h. (ne pas jeter le jus).
- Pré-compostage:
avec les végétaux nobles et non résiduels imprégnés d’eau, on confectionne un tas TRÈS TASSÉ qui va rester en place à même le sol pendant 21 jours minimum. Ce tas doit obligatoirement avoir un volume minimum de 4m3, mais il peut être préparé en plusieurs jours (voire semaines). Le pré-compostage de 21 jours commence lorsque le tas est terminé aux mesures et tonnage désiré!!! La fermentation bactérienne se manifeste par une chaleur interne du tas pouvant atteindre 60 à 70 , et même plus. - Passé les 21 jours, on ouvre le tas en le cardant, avec une fourche ou un croc retourné, afin de l’aérer.
- Le compostage proprement dit commence:
mesurer à même le sol une base de 2,2 m. et placer au centre un bâton de 1,6 m. (absolument indispensable). A l’inverse du pré-compostage, les végétaux en décomposition seront « très aérés ». Terminé, le tas sera recouvert, pour le protéger, de 2 cm. de terre ou de sable (ou les deux), toujours sans tasser. Pour terminer, il faut encore le mettre à l’abri du vent, c’est-à-dire, recouvrir le tout de branchages ou autre couverture (surtout pas de plastique, pour ne pas l’étouffer). Cette phase dure 90 jours - Ce compost vivant ne peut être employé qu’en surface.
Pour vos semis en ligne ou à la volée, par exemple, procéder comme pour un semis classique dans le sol, puis recouvrir, dans le cas « sans aucun arrosage », de 7 cm. d’humus vivant. Pour les semis ou plantations faits ultérieurement à l’épandage du compost des Templiers, ouvrir un sillon, ou un trou, dans la nourriture originelle du sol, semer ou planter et recouvrir (même les graines de carottes passent à travers les 7 cm. de compost de broussailles!!!). - Pour un jardin potager de 100 m2, il faut compter environ 4 m3 de matière pour obtenir des « produits sains et exempts de tous résidus, et sans aucune maladie. Cela sans aucun traitement d’aucune sorte, sans aucun arrosage (voir sécheresse en 1976)
La méthode de Jean Pain (d’après « Les méthodes Jean Pain » Ida et Jean Pain, auteurs-éditeurs, Villecroze 1980, pages 16 à 21)
Matière première: Jean Pain utilisait tous végétaux de la forêt méridionale française (chêne, pin, bruyère, thym, romarin, lavande, sariette, genêts, cade, genèvrier, lentisque, filaria, cystes, fougère, euphorbe, daphnée, rue, salsepareille,…) sans choix, ni tri, ni dosage. La seule restriction étant un diamètre de branches limité à 8 mm. pour le compostage sans broyage.
Imprégnation: la broussaille doit être imprégnée d’eau pendant un ou plusieurs jours, suivant le diamètre des branches. Les broussailles imprégnées sont mises en tas (4 m3 min.) bien tassé puis laissé pendant 3 semaines.
Ensuite, le tas est cardé et réentassé sur 2m20, à la base, et 1m60 de hauteur, sans tasser, cette fois-ci. Toujours sans tasser, on répand, sur le tas, une couche de 2 cm de terre ou de sable, ou de terreau ou encore d’ancien compost. Pour finir, de gros branchages viennent protéger le tas contre le soleil et les intempéries.
Dans les jours suivants, une vive fermentation se déclenchera culminant parfois à 75 degrés C.
Après 3 mois, le compost de broussailles est prêt à l’emploi. En tout, les opérations auront duré 111 jours. Le compost sera utilisé en surface (il n’est enfouissable qu’après le neuvième mois).