Définie pour la première fois en 1996 par Via Campesina, la souveraineté alimentaire est un droit international qui laisse la possibilité aux pays de mettre en place les politiques agricoles les mieux adaptées à leurs populations sans impact négatif sur les populations d’autres pays. Elle accorde une importance aux conditions sociales et environnementales de production des aliments et prône un accès plus équitable à la terre pour les paysans.
Localement, la souveraineté alimentaire favorise le maintien d’une agriculture de proximité destinée en priorité à alimenter les marchés régionaux et nationaux. Les cultures vivrières et l’agriculture familiale de petite échelle doivent être favorisées, du fait de leur plus grande efficacité économique, sociale et environnementale.
RECREER UN PERIMETRE DE SECURITE ALIMENTAIRE revient à nourrir sa population avec des aliments en quantité suffisante, d’une qualité sanitaire et nutritionnelle remarquables, produits localement avec l’énergie locale et apportant à l’agriculteur un revenu juste et une position sociale reconnue.
La question de la souveraineté alimentaire est déjà cruciale dans bon nombre de pays qui n’ont pas la capacité de se nourrir par eux-mêmes ou l’ont perdue à cause de la déstructuration de leur agriculture imposée par le marché et/ou les pays colonisateurs (L’Inde par l’Empire britannique, bon nombre de pays africains par la France…).
La raréfaction du pétrole, la stérilisation systématique des terres fertiles et la déstructuration des filières locales risque de la faire devenir non moins primordiale pour la France et les pays occidentaux d’ici quelques années.
Si elle n’est plus approvisionnée par camions l’Ile-de-France ne dispose que de quelques jours d’autonomie alimentaire.
Dans sa production, l’Ile-de-France est autonome à 26 % seulement pour ses besoins en pommes de terre, 0,5 % pour la viande, 10 % pour les légumes frais, 1,5 % pour les fruits (à l’exception des pommes 5,5 %), 1 % pour le lait, 12 % pour les œufs. En revanche, elle est autonome à 159 % pour le blé et 117 % pour le sucre…