Non, nous ne crierons pas avec les moutons qu’il y avait ce jour là à Nantes des bons manifestants (Pcf*, eelv, FG) les familles paisibles et « bon enfant » et les mauvais, les casseurs , les black bloc ou l’ultra gauche et bien sûr que non ces quelques vitrines cassées ne discréditent pas le mouvement.
Les occupants de la première heure (avant que les verts et autre partis en campagne qui ne s’intéressent à ce levier dans le cadre de leur course au pouvoir) ont déjà eu affaire à la violence des policiers et on vu se faire détruire de nombreuses cabanes et maisons d’habitation au cours de l’occupation de cette zone à défendre. La violence est bien de ce coté là. Le pouvoir politique qui utilise cette ZAD à des fins électorales (distribuer des grands chantiers aux amis , cristalliser une opposition sur un point…)
Non, nous ne cracherons pas sur ces jeunes qui sont l’âme du mouvement et qui pratiquent une résistance active et courageuse!
» Allons nous encore obéir, ou allons-nous être révoltés, et du coup désobéir, ce qui amènera forcément aux affrontements et à la violence » Milou
La pensée unique à réussi à déplacer le débat sur : faut-il dénoncer ces violences?
Et tous les acteurs suivent , la presse et les politicienNEs professionnelLEs évidement, mais également certainEs opposantEs à nddl.
Face à la force brute de l’État quelle résistance ?
Les seuls casseurs à Nantes ne sont-ils pas Vinci et Valls?
La violence n’est pas dans la destruction d’un bulldozer (mon dieu la propriété prive pour les uns , mon dieu l’outil de production pour d’autres encore.) mais bien dans les destructions futures que réaliserons (violemment) ces bulldozers de tout un eco système fragile.
Où est-il écrit qu’il faut que dans une manif de résistance à un projet anti-démocratique la bonne humeur règne, que l’ambiance soit festive et bon enfant? Il est scandaleux de voir « les biens pensants » s’offusquer et tenter de différencier leur lutte de celle des jeunes qui renvoient ( en prenant de gros risques) aux policiers leurs propres grenades lacrymogène, qui se prennent des coups et des grenades et des balles caoutchouc .
La manif a-t-elle « dégénérée »?
L’Ukraine , dernier exemple de soulèvement, montre bien, une fois de plus que les détenteurs du « pouvoir » sont près à toutes les violences pour conserver leur « légitimité » et qu’il ne peut y avoir de changement sans résistance physique.
Mais ils ont cassés des vitrines, quand même!!!
Non, on ne va pas pleurer les vitrines de Vinci (véritable pompe à argent publique), il n’y a aucune communes mesures entre dégrader un symbole de violence (violence écologique, économique, démocratique) et la violence des destructions écologiques réelles programmées .
Messieurs , Dames les pro de la politique, les jeunes « casseurs » , ce sont nos frères et sœurs, nos fils et filles et leur engagement est sincère autant que celui de nos pères et mères qui, peut-être, manifestaient dans le cortège « officiel ».
La violence policière est-elle légitime?
Oui parlons en:
Témoignage de l’équipe médicale:
« Comme équipe medic on a vu une cinquantaine de blessés, dont 13 blessures au visage par flashball : 4 hématomes à l’œil, 2 arcades ouvertes, hémorragies faciale, saignement à l’oreille, fracture du nez, plusieurs blessures au crane . Aussi plusieurs impacts de flashball au thorax, jambes, un doigt cassé . Aussi 2 personnes avec des brulures par gaz poivrée, 3 désorientées par grenades assourdissantes et des coups de bâtons. Un enfant de 4 ans en état de choc suite à tir de grenade. Au moins 4 pris en charge par les pompiers. + le journaliste de Rennes Tv blessé par éclats de grenade dans les jambes : http://www.rennestv.fr/catalogue/info/un-journaliste-de-rennestv-blesse-par-des-eclats-de-grenade-assourdissante-a-nantes.html »
Dans le cadre de son utilisation par les forces de l’ordre, le LBD (flash ball) a déjà causé des blessures irréparables : une personne est décédée et au moins treize autres ont perdu l’usage d’un œil en France depuis 2004, après avoir été touchées au visage par un tir de LBD.
Une arme critiquée
Plusieurs groupes de défense des droits de l’homme, dont, notamment, et surtout Amnesty International, ont exprimé leur crainte que le déploiement d’armes de ce type n’amène une augmentation des violences policières.
Une proposition de loi a été enregistrée le 29 mai 2012 visant à interdire cette arme.
De plus la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) apporte une précision importante : » Compte tenu d’une part de l’imprécision des trajectoires de tirs de flash-ball qui rendent inutiles les conseils d’utilisation théoriques et, d’autre part, de la gravité comme de l’irréversibilité des dommages collatéraux manifestement inévitables qu’ils occasionnent, la CNDS recommande de ne pas utiliser cette arme lors de manifestations sur la voie publique, or les cas très exceptionnels qu’il conviendrait de définir très strictement. »