NUCLEAIRE Blaye –
- «Présence de divers câbles électriques baignant dans un caniveau technique rempli d’eau».
- «Armoires regroupant des alarmes incendie présentant des dysfonctionnements importants».
- «véhicules à moteur circulant dans la salle des machines des réacteurs».
L’association Tchernoblaye tire la sonnette d’alarme. Elle s’inquiète de «graves problèmes» relevés à la centrale nucléaire du Blayais par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), lors d’une visite inopinée début avril.
Dans un courrier adressé au directeur de la centrale, l’autorité de contrôle juge en effet que «ces pratiques ne sont pas acceptables». L’ASN pointe notamment
- les manquements du dispositif de détection incendie : «les groupes électrogènes des réacteurs 1 et 2 ne génèrent pas d’alarme incendie mais une simple alarme technique en salle de commande».
- L’association Tchernoblaye souligne pour sa part la récurrence du dysfonctionnement : «ce grave problème avait été découvert en 2003 mais, malgré la demande de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), il n’avait été rectifié que sur les réacteurs 3 et 4».
La direction a cependant répondu n’avoir «aucun doute» sur son système de protection incendie. Tout en affirmant étudier «la façon d’intégrer les améliorations». - «l’industrie nucléaire fait courir à l’ensemble de la population des risques extrêmes»selon l’ex-ingénieur du Commissariat à l’énergie atomique, Bella Belbeoch, le risque d’inondation persiste à marée haute.
- L’association Tchernoblaye a déjà montré que la nouvelle digue de protection construite en 2000 basculait lentement vers l’avant, menaçant de s’effondrer.
- Les antinucléaires contestent aussi la fiabilité des circuits de refroidissement : « Une rupture de canalisation risque de boucher le filtre chargé de récupérer l’eau du circuit primaire pour refroidir le réacteur », souligne Stéphane Lhomme, membre du réseau Sortir du nucléaire et auteur d’un livre sur les questions de sécurité*. Un risque admis en décembre 2003 par EDF, qui a aussi identifié en décembre 2005
- le danger de défaillance des pompes qui réinjectent l’eau du circuit primaire dans la cuve pour refroidir l’ensemble.
Dernière inquiétude, l’Autorité de sûreté nucléaire a reconnu le 13 septembre 2001 que - le CNPE n’était pas conçu pour résister sans dommage à l’impact d’avions gros porteurs..
Liste des incidents à Blaye
source Autorité de Sûreté Nucléaire
- Indisponibilité de l’isolement enceinte du bâtiment réacteurCentrale nucléaire du Blayais – 4 réacteurs de 900 MWe – Blayais – EDFElectricité de France a reclassé au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires INES un événement relatif à l’indisponibilité d’une vanne d’isolement de l’enceinte du réacteur de la centrale nucléaire du Blayais. Cette vanne se trouve sur le système de ventilation de balayage à l’arrêt (EBA).Publié le 07/02/2011
- Anomalie générique concernant le système d’injection de sécurité Anomalie GénériqueLe 1er février 2011, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire une anomalie générique relative à la répartition des débits d’injection de sécurité à haute pression dans les branches froides du circuit primaire principal des réacteurs de 900 MWe.Publié le 07/02/2011
- Anomalie générique concernant la tenue au séisme de divers matérielsAnomalie GénériqueLe 8 décembre 2010, EDF a informé l’ASN d’une anomalie de tenue au séisme de divers matériels situés dans la station de pompage de certains réacteurs de 900 MWe (centrales de Cruas, Tricastin, Blayais et Gravelines) et de 1300 MWe (centrales de Penly et Flamanville, réacteurs n°3 et 4 de Paluel).Publié le 23/12/2010
- Volume minimal dans réservoir de réfrigération et filtration des piscinesCentrale nucléaire du Blayais – 4 réacteurs de 900 MWe – Blayais – EDFLe 8 octobre 2010, le niveau du réservoir de réfrigération et filtration des piscines (PTR) est passé en dessous du niveau minimal requis par les spécifications techniques de référence pendant environ 18 h .Publié le 15/10/2010
- Détection tardive d’une erreur de positionnement d’une vanneCentrale nucléaire du Blayais – 4 réacteurs de 900 MWe – Blayais – EDFLe 2 octobre 2010, alors que le réacteur n° 3 de la centrale du Blayais était en phase de redémarrage après un arrêt pour maintenance et rechargement du combustible, l’exploitant a identifié une erreur de positionnement d’une vanne située sur une canalisation traversant l’enceinte de confinement du réacteur.Publié le 12/10/2010
- Contamination vestimentaire détectée au portique de contrôle radiologiqueCentrale nucléaire du Blayais – 4 réacteurs de 900 MWe – Blayais – EDFLa circulation des personnes dans une centrale nucléaire est organisée de telle manière que les objets et les personnes, lorsqu’ils quittent une zone supposée contaminée, passent obligatoirement par trois portiques successifs de détection de la radioactivité, nommés C1, C2 puis C3, avant de quitter le site.Publié le 07/10/2010
- Transport de matières radioactives par un mode interditCentrale nucléaire de Golfech – 2 réacteurs de 1300 MWe – Golfech – EDFCentrale nucléaire du Blayais – 4 réacteurs de 900 MWe – Blayais – EDFCentrale nucléaire de Penly – 2 réacteurs de 1300 MWe – Penly – EDFCentrale nucléaire de Gravelines – 6 réacteurs de 900 MWe – Gravelines – EDFCentrale nucléaire du Bugey – 4 réacteurs de 900 MWe – Bugey – EDFCentrale nucléaire de Belleville-sur-Loire – 2 réacteurs de 1300 MWe – Belleville-sur-Loire – EDF
L’ASN a été informée le 12 février 2010 d’un non-respect de la réglementation applicable aux expéditions de boremètres. Ces écarts concernent 7 transports réalisés par les centrales nucléaires de Blayais, Belleville, Bugey, Golfech, Gravelines et Penly entre 2002 et 2009. Deux de ces transports ont été réalisés par voie postale.
Publié le 13/04/2010
- Transport de matières radioactives par voie interditeAnomalie GénériqueL’ASN a été informée le 12 février 2010 d’un non-respect de la réglementation applicable aux expéditions de boremètres. Ces écarts concernent 7 transports réalisés par les centrales nucléaires de Blayais, Belleville, Bugey, Golfech, Gravelines et Penly entre 2002 et 2009. Deux de ces transports ont été réalisés par voie postale.Publié le 12/04/2010
- Anomalie générique concernant les diesels de secours des réacteurs de 900 MWeAnomalie GénériqueLe 16 octobre 2009, EDF a informé l’ASN d’une anomalie générique concernant les coussinets de tête de bielle des moteurs diesels des groupes électrogènes de secours des réacteurs de 900 MWe suivants : Blayais 1-3, Bugey 2-3-4, Chinon B3, Cruas 3-4, Gravelines 2-4, Saint-Laurent 2 et Tricastin 1-2-3-4.Publié le 27/01/2010
- Graissage des groupes motopompes du système de refroidissement à l’arrêtAnomalie GénériqueLe 30 septembre 2009, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement relatif au graissage des motopompes du système de refroidissement du réacteur à l’arrêt (RRA). Cette anomalie concerne les sites du Blayais (réacteurs 1, 2, 3 et 4), de Gravelines (réacteur 1) , du Tricastin (réacteurs 1, 2, 3 et 4), de Cattenom (réacteurs 1, 3 et 4), de Nogent (réacteur 1), de Penly (réacteurs 1 et 2) et de Civaux (réacteur 2).Publié le 12/01/2010
- Mise à l’arrêt des pompes du circuit d’eau bruteAnomalie GénériqueLe 8 décembre 2009, EDF a informé l’ASN d’une anomalie générique concernant une consigne inadaptée dans les procédures de conduite accidentelle. Cette anomalie concerne les centrales nucléaires de Blayais, Chinon, Cruas, Dampierre, Gravelines, Saint-Laurent et Tricastin.Publié le 17/12/2009
- Indisponibilité d’une vanne de régulation de la pressionCentrale nucléaire du Blayais – 4 réacteurs de 900 MWe – Blayais – EDFLe 14 août 2009, un essai de fonctionnement a été mal réalisé sur un module électronique qui intervient dans la régulation d’une vanne de décharge à l’atmosphère.Publié le 24/09/2009
- Non-respect des spécifications techniques sur des vannes d’isolementCentrale nucléaire du Blayais – 4 réacteurs de 900 MWe – Blayais – EDFLa centrale nucléaire du Blayais a détecté le 8 septembre 2009 qu’un essai de requalification des vannes d’isolement vapeur n’avait pas été réalisé dans les délais impartis.
Les matériels importants pour la sûreté du réacteur font en effet l’objet d’essais périodiques afin de garantir en permanence leur fonctionnement correct. Les règles générales d’exploitation fixent la nature de ces essais et les délais entre chaque essai.Publié le 18/09/2009 - Non-respect des spécifications techniquesCentrale nucléaire du Blayais – 4 réacteurs de 900 MWe – Blayais – EDFLors de l’inspection du 21 août 2009, l’ASN a constaté le non respect par EDF, d’une disposition prescrite dans le cadre d’une modification temporaire des spécifications techniques d’exploitation.Publié le 01/09/2009
- Indisponibilité du circuit de protection contre l’incendie sur le réacteurCentrale nucléaire du Blayais – 4 réacteurs de 900 MWe – Blayais – EDFLe 19 mars 2009, EDF a constaté le non respect de dispositions compensatoires prévues par un dossier de modification d’un circuit de lutte contre l’incendie.Publié le 07/08/2009
- Non respect d’une mesure palliative fixée par les spécifications techniquesCentrale nucléaire du Blayais – 4 réacteurs de 900 MWe – Blayais – EDFLe 13 juillet 2009, dans le cadre de l’arrêt du réacteur n°2 pour visite partielle, le site du Blayais n’a pas respecté la conduite à tenir définie par les spécifications techniques d’exploitation (STE).Publié le 20/07/2009
- Défaut d’intégrité de la troisième barrièreCentrale nucléaire du Blayais – 4 réacteurs de 900 MWe – Blayais – EDFLe 22 juin 2009, alors que le réacteur n°1 de la centrale du Blayais était à l’arrêt, EDF a constaté que l’une des vannes qui assurent l’étanchéité de l’enceinte de confinement n’était plus manœuvrable.Publié le 26/06/2009
- Mélange non conforme de graisses dans des servomoteurs devant fonctionner enCentrale nucléaire du Blayais – 4 réacteurs de 900 MWe – Blayais – EDFLe 12 juin 2009, dans le cadre de contrôles demandés par l’ASN à la suite d’anomalies constatées ces derniers mois sur les sites de Nogent-sur-Seine, Golfech, Chooz B et Civaux, EDF a identifié des erreurs de graissage sur dix-neuf servomoteurs de la centrale nucléaire du Blayais.Publié le 22/06/2009
- Indisponibilité partielle du circuit d’injection de sécuritéCentrale nucléaire du Blayais – 4 réacteurs de 900 MWe – Blayais – EDFLe 9 août 2008, EDF a constaté qu’une partie du circuit d’injection de sécurité du réacteur n°3 n’était pas opérationnel alors que le réacteur était à l’arrêt pour rechargement partiel du combustible et opérations de maintenance.Publié le 17/09/2008
- Dysfonctionnements dans la gestion par EDF des sources radioactivesCentrale nucléaire du Blayais – 4 réacteurs de 900 MWe – Blayais – EDF
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Les risques majeurs aujourd’hui Blaye
« Depuis l’inondation de 1999, des mesures de sécurité ont été prises, les digues ont été renforcées et rehaussées. La centrale, en principe, est insubmersible. Partout où l’eau était passée, des aménagements ont été apportés pour que cela ne se reproduise plus », indique M. Basse-Cathalinat.
Cependant :
- la route d’accès à la centrale n’a pas été surélevée.
Il souligne, cependant, qu’« une inondation du marais autour de la centrale est toujours possible ». Et rappelle que la route d’accès à la centrale n’a pas été surélevée. « Elle peut être submergée, les secours seront alors empêchés. »
En expert libre et vigilant, Bernard Basse-Cathalinat attirera l’attention sur l’enseignement majeur des événements blayais (hier) et japonais (aujourd’hui) : la fragilité des centrales nucléaires « face au trop d’eau et au pas assez d’eau ».
- « Elles courent le risque de l’inondation comme celui de la ressource insuffisante à un bon refroidissement qui réclame des volumes considérables. »
Ainsi, quand ses quatre réacteurs fonctionnent, la centrale du Blayais utilise 180 mètres cubes d’eau à la seconde. Que le prélèvement en eau ralentisse, et la puissance des réacteurs diminue.
Jacques Maugein entend appuyer là où le risque est clairement identifié. « Nous voulons des informations précises d’EDF sur les conditions d’utilisation des eaux de refroidissement qui doivent être le mieux garanties », prévient-il. Le président de la commission rappelle qu’après l’inondation de 1999, une étude hydraulique du secteur du Blayais avait été commandée. Il regrette qu’elle ait été interrompue alors que l’État avait pris des engagements financiers « qu’il n’a pas honorés jusqu’au bout ».
- « le risque d’inondation venant de l’intérieur ».
« L’eau peut contourner la centrale et l’isoler. Cette situation n’est pas satisfaisante. Quand on a la connaissance du risque, on doit prendre les précautions qui s’imposent. » EDF, l’exploitant du site, sera mis face à ses responsabilités, et les élus seront sommés de prendre leurs responsabilités.
Une centrale a hauts risques dont les associations locales réclament la fermeture depuis plus de dix ans!!!
L’ ARRET IMMEDIAT ET SANS CONDITION DU NUCLEAIRE EST LA SEULE SOLUTION ACCEPTABLE, ET ELLE EST POSSIBLE